6 mai 2017

Le grand sur place


« Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi » susurrait Trancredi à son oncle, dans le Guépard. 

On imagine bien d'ailleurs la scène se tenir rue de Solférino,  entre le neveu politique, codicille du locataire du château, et ce dernier. Il fallait toutefois, pour que le plan soit complet, trouver un pantin, un leurre qui fasse office de papier attrape-mouche, destiné à entraver toute alternative véritable. Le gentil gendre idéal fût donc trouvé pour faire son petit numéro de caniche et vite disparaître à la niche. La recette sera complète, si, avec un peu de bol, on se retrouvait avec le repoussoir de service en finale. Bingo! Et bravo, car la carambouille est magistrale.

Quant à l'héritière parachutée, par-delà le concert de couineries des bien pensants, appelés avec régularité à ressortir leurs litanies, sitôt rangées dès qu'il s'agit de produire le carburant de son ascension,  il est évident qu'elle assume son statut de seul répulsif. Rien n'indique chez elle une quelconque sérieuse volonté de prendre les manettes,  houspiller le système pour mieux le conforter, voilà tout. Tout juste parvient-elle à mettre sous le tapis les gudars et assimilés, qui n'attendent eux, que le moment venu pour déclencher leur nuit des longs canifs...

Nous voici exactement rendus à ce point de "sur place". La sentence est pré-rédigée : 5  ans de sursis avec mise à l'épreuve.

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