26 janvier 2011

La vérité au zinc du coin...


"Les gens ne s'expriment pas; tout le travail de la société instituée a, depuis toujours, visé à les persuader que ce qu'ils ont à dire n'est pas important, mais que l'important est ce que connaissent et disent Giscard, Marchais ou Mendès France, les spécialistes de l'économie et de la politique (dans le cas général, des pseudo-spécialistes de pseudo-sciences). Ce travail a atteint son but, et les gens se disent: "Ce qui me préoccupe, moi, est sans grande importance, ce sont de petites conneries personnelles; les grandes affaires de la société, je ne peux pas en parler parce que je n'y connais rien". Nous avons à détruire les effets de ce travail, inverser les signes de valeur, répandre l'idée évidente que tous les discours qui remplissent quotidiennement les journaux, la radio, la télévision sont d'une importance quasi nulle et que les préoccupations des gens sont la seule affaire importante du point de vue social."

Cornelius Castoriadis, une société à la dérive. Entretiens et débats 1974-1997.

23 janvier 2011

"On fabrique les fauves de demain"


"Ne pensez-vous pas que si vous aviez tué le président Petit vous n'auriez plus été un homme qui se bat contre les QHS mais tout simplement un assassin. Et les assassins, les gens n'aiment pas ça...


Vous parlez d'assassin. Je vais vous répondre. La société assassine moralement les hommes en quartier de haute sécurité. Alors, il faut pas faire aux autres ce que l'on veut pas que l'on fasse à soi-même. La société assassine les détenus, les assassine jour après jour, nuit après nuit. Les QHS, c'est un assassinat légalisé. Donc j'aurais répondu à l'assassinat moral de ces gens-là par un autre assassinat. Ne demandez pas à un home d'être raisonnable quand, justement, la justice et le gouvernement ne le sont pas."

Interview de Jacques Mesrine, Libération, 3 janvier 1979.

Post Scriptum: Le titre du billet est une expression de Jacques Mesrine à propos des QHS.

10 janvier 2011

2011


Après un petit intermède déconnecté, nous y revoilou, photo de voeux en prime. 
Disons que ça ressemblait à 11 vu d'ici. Et de chez vous?...ha bon. Les soirée de pleine lune faut toujours faire gaffe. J'vous en ressert un verre chaque année de cette cuvée là : Rouen, le port, 2005, pleine lune, apéro avec un ours, une heure pour retrouver un gastos et puis exposition longue...longue.
La santé quand même...hein?...mouais. Bhâ, faut que j'retrouve mes autorails moi.